"RAMA RAMA" : Témoignages d'étudiants en stage : Hereiti CRIDLAND

PROJET RAMA RAMA - HEREITI

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Hereiti CRIDLAND - stage de secrétaire adjointe d’avocats

  • Etudiante en L1 Droit (2017-2018)
  • Stage facultatif à la Direction des Affaires Foncières (DAF)
  • Du 16 juillet 2018 au 03 août 2018 (3 semaines)
  • Premiers pas à l’UPF/parcours : Licence Droit (2015-2016)

hereiti_c_plan_de_travail_1_0.jpgComment as-tu eu l'idée de faire ton stage de licence au sein de La Direction des Affaires Foncières et comment as-tu procédé pour y arriver ? Avais-tu déjà une connaissance du milieu avant ce stage ?

Je souhaitais maximiser mes chances d’entrer en Master de Droit Public, car il y a maintenant une sélection de dossiers pour y entrer. Souvent, la licence ne suffit plus, il faut avoir non seulement de bons résultats mais également compléter son dossier avec des formations, stages, ou métiers en rapport avec le cursus scolaire. 



Pour y arriver, je me suis rapprochée du COSIP (le Centre d’Orientation, des Stages et de l’Insertion Professionnelle) de l’Université. J’ai pris contact avec le chargé de stage qui m’a accompagnée dans mes démarches et m’a donné les outils nécessaires pour mener à bien les préparatifs. Avec mon formulaire de demande de convention, j’ai contacté le service concerné. Et grâce à l’aide du chargé d’insertion professionnelle du COSIP, j’ai pu travailler mon CV et ma lettre de motivation afin d’améliorer mes chances d’être prise en stage. Puis nous avons discuté avec mon maitre de stage des missions qui allaient m’être confiées. Suite à cet entretien, j’ai été acceptée et j’ai pu déposer mon dossier de demande de stage. 

 

Je n’avais aucune connaissance du milieu foncier auparavant.

 

Comment as-tu mené tes recherches de stage ? Uniquement sur internet ou via d'autres biais ? (SEFI, COSIP, autres étudiants, connaissances)

J’ai toujours voulu acquérir de l’expérience dans le domaine du foncier, car dans les familles en Polynésie, le partage de terres est un domaine qui revient souvent et qui demande de la rigueur, de la recherche et de la patience. De ce fait, j’ai établi mes recherches en m’aidant des outils du COSIP grâce auxquels j’ai pu consulter des ouvrages « d’exemples de stage ». J’ai ainsi remarqué que plusieurs étudiants avaient déjà effectué un stage à la DAF. Cela a beaucoup facilité mes démarches, j’avais à disposition des outils concrets et fiables afin de préparer au mieux mon stage.

 

Était-ce ton tout premier stage ? Et si non, peux-tu revenir sur tes précédentes expériences de stagiaire ? 

C’est mon tout premier stage, en effet.

 

Sais-tu si la structure dans laquelle tu as été en stage avait déjà reçu des stagiaires ? As-tu été bien intégrée dès le départ ? (Avec combien de salariés/bénévoles as-tu été en contact durant ton stage ?) 

Comme je l’ai dit, la DAF avait déjà reçu des stagiaires. Cela m’a permis d’accélérer mes démarches et en même temps d’adopter une attitude plus confiante. C’était mon tout premier stage : je n’étais pas préparée, je n’avais pas les outils pour m’orienter, je ne savais pas comment et auprès de qui je devais m’informer. Ce « terrain inconnu », ce manque d’informations créait une sorte de peur, d’appréhension qui ne me mettait pas en confiance. Mais grâce à l’aide du COSIP et des informations actualisées et enrichissantes, j’ai pu avoir les contacts nécessaires afin de m’orienter vers le bon service. Grâce à cet accompagnement rapproché et personnalisé, ça a été rapide pour moi.



Dès le départ, j’ai été très bien accueillie. A mon arrivée, j’ai rencontré les avocates, Maître Jacqueline Flosse-Dumont ainsi que Maître Pamela Fritch, qui m’ont bien expliqué le fonctionnement du service juridique. Cela m’a permis de prendre mes repères et de bien me mettre en condition concernant les missions qui m’ont été confiées. Et tout ça dans une ambiance chaleureuse et conviviale qui combine à la fois efficacité et simplicité.

 

Durant mon stage j’ai été en contact avec 8 salariés/bénévoles, sans compter les avocats. Il y avait 4 bureaux de juristes, 2 autres stagiaires étaient présentes, ainsi que 2 secrétaires.

 

Que retiendras-tu de ce stage ? Qu'est-ce qui t'a été bénéfique ? 

Ce que je retiens de ce stage est la phrase que Maître Jacqueline Flosse-Dumont m’a dite le premier jour où je suis arrivée : « Ce qui compte c’est d’allier l’efficacité et la simplicité. » Le service juridique rencontre de nombreux contentieux à traiter chaque jour. Pour éviter d’être submergé·e par le travail, il vaut mieux être simple, c’est-à-dire agir de manière directe, ne pas faire de choses compliquées, il faut se simplifier la vie comme on dit. Et être efficace : savoir faire preuve de rigueur, d’ingéniosité, et d’entreprenariat, toujours rebondir - quand un travail est fini, il y a toujours d’autres missions à accomplir.

 

Ce qui m’a été bénéfique ce sont les missions que l’on m’a confiées, j’ai pu acquérir des notions de transcriptions des décisions du Tribunal ou de la Cour d’appel, j’ai étudié le cadastre, les fichiers généalogiques, les divisions des domaines, l’accueil des justiciables ainsi que le secrétariat d’avocat.

 

Peux-tu revenir sur un événement marquant pendant ton stage, une anecdote précise en positif et/ou en négatif, et comment tu as géré cela ?

Un évènement marquant que j’ai vécu pendant mon stage ça serait quand j’ai accompagné une juriste qui partait en mission « recherche » afin de compléter son dossier. Nous sommes donc allées au Service du patrimoine archivistique et audiovisuel (SPAA), situé sur les hauteurs de la vallée de la Tipaerui, à 20 minutes de la DAF. C’était un endroit que je ne connaissais pas, et que j’ai trouvé assez impressionnant. A l’intérieur, des milliers de documents étaient entreposés, et la manière dont il fallait s’y prendre pour parcourir les pages des dossiers était assez complexe. Il fallait s’y prendre de manière délicate et faire preuve de minutie : souvent c’était des documents qui datait des années 1700, de très vieux papiers fragiles dont les écritures n’étaient pas forcément évidentes à déchiffrer. On se serait cru en Égypte à la découverte de papyrus très anciens !

 

Un autre évènement marquant, qui a tendu à un effet que j’espère positif, c’est mon style vestimentaire. Un jour, une des secrétaires m’a expliqué discrètement que ma tenue vestimentaire n’était pas appropriée. Sans vouloir ni me vexer, ni m’embêter, elle m’a expliqué gentiment que la tenue vestimentaire d’un.e employé.e est censée représenter, véhiculer l’image de l’entreprise. Que pour obtenir le respect des personnes qui côtoient le service, il fallait se respecter soi-même et adopter une attitude professionnelle. Pour vous dire que quand j’ai commencé mon stage, je venais en short et tricot, parce que je n’avais pas conscience de cet impact. Je ne me mettais pas non plus à la place d’un vrai employé du service car pour moi j’avais le statut de stagiaire, j’avais un style « djeuns », pas directement lié au milieu du travail. Elle m’a donc fait prendre conscience de ma manière de m’habiller. Bon, je ne suis pas allée jusqu’à me maquiller, mais j’ai fait l’effort de mettre des jupes, chemisiers, pantalons. Depuis, cela fait partie d’un de mes principes fondamentaux, je me dis que pour avoir le respect des autres et une certaine autorité, je dois d’abord me respecter, respecter le service dans lequel je travaille. (Si je m’habille convenablement, je ne serais pas discriminée.) 

 

Qu'est-ce qui a été le plus difficile et comment l’as-tu dépassé ?

Ce qui a été le plus difficile, je dirais que c’est la masse d’informations à retenir chaque jour, ainsi que la compréhension de ces données. Si j’avais eu une carte mémoire, je pense qu’elle aurait été saturée ! C'est un milieu plus spécialisé que ce que je faisais en cours, je ne connaissais pas certaines notions, et je les apprenais « sur le tas ». Je devais stocker des infos pour ne pas les oublier car elles allaient me servir tout le long de mon stage. Alors j’utilisais des post-it ou des feuilles de rappel que j’accrochais sur le mur bien en face de moi avec des couleurs, ou bien je posais beaucoup de questions aux secrétaires. Avec ces méthodes, j’ai pu pallier cette difficulté.

 

Un souvenir particulier et précis qui te restera de cette expérience professionnelle ?

Un souvenir particulier et précis qui me restera de cette expérience professionnelle ça serait la bonne ambiance qui régnait entre les collègues de travail. Travailler dans un environnement où la communication est de qualité est très important, cela permet l’échange et une bonne cohésion pour mener à bien le travail. Par exemple, tous les matins, je me souviens, Martine, l’une des secrétaires, arrivait toujours le sourire aux lèvres, elle disait bonjour à toute l’équipe sans exception et partageait sa bonne humeur avec tout le monde, c’était agréable de travailler dans une bonne ambiance.  

 

Est-ce que ce stage t’a été utile dans la suite de tes études et dans la construction de ton projet professionnel ? Quel est-il ?

Lorsque j'ai débuté mes études de droit à l'université, c'était avec l'idée en tête de devenir avocate en droit de la famille. Mais, au fil des cours et des semestres, j'ai pu découvrir les nombreuses facettes du droit et je me suis aperçue que les possibilités offertes par cette filière sont plus vastes que ce que j'imaginais. Mon parcours a été jusqu'ici centré sur une approche globale des problématiques juridiques. Il m'a notamment permis de développer un savoir-faire méthodologique et des qualités d'adaptation et de synthèse spécifiques aux métiers juridiques. Aujourd'hui, je m'intéresse fortement au métier de juge pour enfants. Grace à ce stage, j’ai pu solidifier ainsi qu’enrichir mes connaissances en droit. De plus, j’ai pu faire un travail sur moi-même qui est celui de la confiance en soi, de ma façon d’interagir avec le public, de ma façon de m’habiller et de m’exprimer. Par exemple, envers les avocats je ne savais pas que l’on devait les appeler « Maîtres », c’était une chose que je voyais lors des audiences, mais c’est en fait une réalité qui s’applique partout ! Grâce à ce stage, j’ai pu me constituer un réseau professionnel. J’ai été amenée à côtoyer des salariés, des collaborateurs et des chefs d'entreprises. Mon stage a été bénéfique car il m’a permis de mettre en avant mes connaissances et prouver à l'entreprise que je suis un bon élément maintenant et que je serai à l'avenir une excellente salariée. A la fin de mon stage, Maître Jacqueline Flosse-Dumont m’a révélé que si je voulais revenir pour effectuer un autre stage je n’avais qu’à passer un coup de fil et envoyer mes papiers !

 

As-tu refait un stage depuis ? Quelle a été la suite de ton parcours après ce stage ?

Je n’ai pas refait de stage depuis, la suite de mon parcours a été de continuer mes études afin d’obtenir ma licence de Droit, mais j’envisage de refaire un stage cette fois-ci auprès d'un autre cabinet d'avocats de la place.

 

Puisque tu es maintenant à la fois salariée et étudiante, peux-nous expliquer comment tu as pris cette décision de mener les deux de front, et comment tu comptes t’organiser pour mener ce double projet à bien ?

Afin de mener ce double projet à bien, je m’organise de façon à faire mon planning hebdomadaire au moins un mois à l’avance afin de bien m’organiser pour jongler entre mes cours et le travail.

 

Que conseillerais-tu aux étudiant·es pour leur recherche de stage ?

Alors pour leur recherche de stage, je leur conseillerais fortement de se mettre en relation avec le service des stages, en l’occurrence ici le COSIP. Il peut vous conseiller et vous orienter dans votre recherche, collecter les offres de stage des entreprises, mettre à disposition un fichier d’entreprises, et fournir une documentation spécialisée. Pour ma part, j’y ai trouvé toutes les informations nécessaires à l’élaboration de mon stage et même plus ! L’équipe du COSIP intervient dans différents domaines qui pourront booster l’étudiant dans ses recherches. En effet, l’équipe comprend un chargé de stages, qui pourra renseigner l’étudiant sur la procédure d’un stage ainsi que les différents organismes, intervenant, et missions que l’étudiant souhaite effectuer. Il y a un chargé de l’insertion professionnelle, qui peut aider les étudiants à mieux se préparer dans l’optique de passer un entretien pour un stage. Et enfin une chargée d’orientation qu’ils peuvent consulter en cas de réorientation ou pour des informations complémentaires. De plus, le COSIP propose régulièrement des ateliers d’élaboration de CV, lettre de motivation et de simulation d’entretiens d’embauche à titre gratuit et ouvert à tous. C'est une opportunité à saisir que je conseille également aux étudiants. Le COSIP présente selon moi tous les atouts nécessaires à l’élaboration et au bon déroulement d’un stage, c’est une mine d’informations en or dont il faut profiter. Mon conseil serait de ne pas hésiter à poser des questions, si c’est votre premier stage comme moi, d’aller chercher des informations auprès de professionnels et de bien vous entourer afin de commencer un stage dans les conditions les plus sereines, car bien s’informer, c’est gagner en confiance.

 

Lien : https://www.service-public.pf/daf/

 

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